Sur aluminium

“Natacha Mercier est une artiste subversive. Elle ne s’encombre pas de provocations gratuites. Son approche se fonde sur la délicatesse des supports, la subtilité d’un jeu d’occultation/divulgation qui interroge le regard et la peinture elle-même.
Devant ses œuvres, le spectateur hésite. Que signifie cette surface froide et apparemment blanche qui n’offre que l’illusion d’un néant pur ? Pour la qualifier, on pourrait, par analogie avec l’outrenoir de Pierre Soulages, avancer ici le terme d’outreblanc puisqu’une image se révèle au-delà du blanc, dès que l’œil, convoqué à outrepasser ses doutes, s’apprivoise. Car le regardeur doit apprendre à soulever le voile de l’apparence pour s’embarquer dans une aventure sensorielle lié à une lecture progressive. Rien ne vient l’aider dans son interprétation. Seul un état de surface poli, issu des techniques de la peinture des carrosseries automobiles, permet à la lumière de dévoiler ce qui se cache.”

Thierry Savatier, historien de l’art. Extrait de Natacha Mercier ou la poétique du voile, avril 2016.


Vasistas (série de panneaux). Peinture automobile et vernis mat sur panneau de signalisation verticale en aluminium – 2016.
Coproduction Le Ciam La Fabrique, Toulouse et la Carrosserie Leurette, Lille.

1ère ligne : 1. “VARIATION D’UN DEJEUNER”, variation du “Déjeuner sur l’herbe” de Manet – 120 x 120 cm / 2. “LA NAISSANCE DE VÉNUS”, variation de “La naissance de Vénus” de Cabanel, maquette – 75 x 130 cm / 3. “SANS TITRE”, variation de “L’Odalisque” de Lefebvre – 120 x 190 cm / 4. “PORTRAIT PRÉSUMÉ”, variation du “Portrait présumé de Gabrielle d’Entrées et de sa soeur la duchesse de Villars” (Inconnu) – 90 x 130 cm.
2ème ligne : 1. “LA CHUTE”, variation d’ “Adam et Ève chassés du Paradis” de Cabanel, diptyque – 120 x 160 cm / 2. “LE BAIN”, variation de “L’odalisque brune” de Boucher – 120 x 190 cm / 3. “EXHIBITION 2”. Pose libre – 120 x 120 cm / 4. “HAREM”, variation de “La petite baigneuse, intérieur de harem” d’Ingres – 120 x 160 cm.
3ème ligne : 1. “SANS TITRE 2”, variation de “La Maya nue” de Goya – 90 x 130 cm / 2. “EXHIBITION”, variation de “The jewel of the harem” de Sedlaceck –  125 cm de diamètre / 3. “LES BAS BLANCS”, variation de “La femme aux bas blancs” de Courbet – 95 x 115 cm / 4. “L’HOMME AU SPECTRE”, variation de “Louis XIV en costume de sacre” de Rigaud –  90 x 130 cm.


Création des peintures sur panneaux aluminium pendant la résidence à la carrosserie Leurette à Lille (janvier 2016).