En écho aux peintures de natures mortes flamandes du XVIème siècle, les compositions de Natacha Mercier s’inspirent des vanités contemporaines : aigles en stuc, lions de façade, « tuning », limousines garées dans les terrains vagues…
La série de presque monochromes Hével* est née du prisme de ces influences et de la motivation de re-créer cette émergence de sens et de formes décryptées dans le quotidien. La peinture de Natacha Mercier oblige à prendre le temps. Elle explore l’interface entre la frontière de la disparition et la lisière de la lecture, au cœur même des dichotomies attraction / répulsion, apogée / déclin.
« D’emblée, dans mes peintures on ne voit pas de suite ce dont il s’agit ; on ne voit « rien », puis on ressent « tout ». La surface peinte avec méticulosité ne révèle pas la trace du pinceau ni le contenu, tout est « dedans ». Cacher pour mieux montrer… un jeu savant entre le plein et le vide, dans lequel l’apparition et la disparition de mes sujets laissent redéfinir les contours de leur propre espace… »
* « Hével » est un mot hébreu, traduit par « vanité, buée , souffle d’air, vapeur ».